Anxiété, stress, attaque de panique, burn-out, pleins de termes pour désigner un état de mal-être que tous les humains ont le potentiel de vivre. C’est seulement au courant de l’émancipation de la discipline de la psychologie au 20e siècle que le terme « stress » est apparu. Pourtant, on l’utilise tellement souvent dans notre quotidien qu’on oublie souvent qu’il est un nouveau-né dans l’histoire des mots.
En effet, l’humain tente de nommer ses difficultés de multiples façons. Parler de stress en est un exemple. Mais au fait, le stress, c’est quoi? En quoi ça se distingue de l’anxiété? Est-ce bon ou mauvais? Carl Rogers, un des pères fondateurs de l’approche humaniste en psychologie, a longuement discuté des besoins psychologiques chez l’humain. À la fin de sa carrière, il déplorait n’avoir pas accordé autant d’importance au besoin de transcendance qu’il l’ait jugé.
Et donc, dans les milieux chrétiens, quelle place est accordée à comprendre le phénomène du stress, ce phénomène qui nous touche tous à différentes intensités? Qu’est-ce qui est proposé par le christianisme pour apaiser la pesanteur de la modernité, du progrès et de la culture de performance, amenant une augmentation des problématiques psychologiques associées au stress chronique, comme la dépression, l’anxiété, la dépendance aux drogues et alcool?
Dans cette édition du Pub socratique, nous avons la chance d’accueillir Yannick Fouda , psychoéducateur et candidat au doctorat en psychoéducation à l’Université de Montréal. Yannick travaille dans une chaire de recherche à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM) où il explore particulièrement les enjeux du stress et de la fatigue de compassion chez des aidants du réseau de la santé et des services sociaux.